Special ops : Lioness / Twilight : 2000
Coucou mes p’tites patates agressives! Tiens, je profite de la fin de la saison 2 de Special ops : Lioness pour vous proposer une rapide transposition de ce très bon show dans un univers de jeu de rôle dont je n’avais pas parlé jusqu’alors; Twilight : 2000!
Alors, Lioness est une série de Taylor Sheridan, sur Paramount+, avec Zoe Saldaña, Nicole Kidman et une belle brochette d’acteurs et d’actrices, nous parlant d’une unité spéciale de la CIA, déployée contre des cibles jugées difficiles à atteindre. Les Lioness sont formées à l’infiltration et l’assassinat de ces cibles, et pour compléter l’équipe, nous avons une bande de vétérans soutenant les exfiltrations bien musclées des agents. C’est du bon gros show d’action, comme Taylor Sheridan sait nous en concocter, mais son écriture ne se limite pas à des échanges musclés, car Joe, le personnage incarné par Zoe Saldaña, est marié, avec également deux adolescentes, et si elle est particulièrement douée dans ce qu’elle fait, nous découvrons aussi ses angoisses, ses doutes, tout cela rejaillissant sur les autres, y compris une responsable des opérations glaçante, jouée par Nicole Kidman. En bref, une série avec des personnages tout en finesse, mêlant la bonne grosse action de terrain et l’espionnage, sur fond géopolitique complexe.
Et donc Twilight : 2000, un jeu de rôle des années 80, en étant à sa quatrième édition, proposée par Free league publishing, nous plaçant dans un contexte post-troisième guerre mondiale, en incarnant initialement des soldats américains, se débattant avec des ordres contradictoires, tandis que leur pays et leur chaîne de commandement disparaissent. Bon, dans les années 90, fin de la guerre froide, il faut tout réécrire, et la multiplication des conflits à travers le monde encourageront les auteurs à parler de réalité alternative, l’Histoire moderne dépassant facilement leurs prédictions en terme d’horreurs et de guerres. La dernière édition, celle de Free league, est centrée sur la Pologne et la Suède, proposant au contraire d’éviter les conflits en cours, en incarnant des soldats de différentes nations, mais également différents types de civils. L’ensemble est motorisé par le Year Zero Engine de l’éditeur, tout de même un peu plus souple que l’ancien système de Game Designers Workshop, et pour celles et ceux qui connaissent le bestiaux, les règles de gestion des ressources sont assez similaires à celles utilisées pour leur adaptation de the Walking dead, les deux contextes se ressemblant malheureusement beaucoup.
Et donc, que se passerait-il s’il nous prenait l’envie d’adapter Special ops : Lioness à Twilight : 2000? Eh bien… Pas grand chose en fait. Essentiellement car la CIA, et la thalassocratie états-uniennes s’appuient sur leur capacité de projection supérieure, à base de porte-avions et d’un budget dépassant celui des 26 pays suivants cumulés. On voit dans la série des avions, des véhicules terrestres et des drones mobilisés avec un simple coup de fil. Dans Twilight : 2000, plus de téléphones, plus de gouvernements suffisamment robustes pour faire de la projection globale, c’est la survie dans un environnement post-apocalyptique qui est mise en avant. Cela étant, il existait jadis une version différente du jeu, Merc : 2000, permettant justement d’incarner des individus moins loyaux à une entité politique. C’est probablement de ce côté-ci que nous pourront trouver des unités hyper entraînées comme les Lioness, se déployant tant bien que mal en territoire hostile – c’est à dire dans le reste du monde – et opérant afin de préserver un mode de vie disparaissant inexorablement. Je pense surtout, à travers cette idée de transposition, à l’aspect humain de ces combattants, désormais même plus certains de pouvoir rentrer, isolés face à une multitude d’ennemis, et devant trouver en eux la force de continuer à servir.